Ses doigts triturent le nœud gordien attachant sa cape, seul souvenir de son ancien uniforme, détail unique et pourtant tant reconnaissable pour quiconque avec un minimum de familiarité pour son ancienne école. Et un long soupir s'échappe de ses lèvres tandis que descendant un énième couloir du château, Max se rend compte s'être encore une fois trompée de chemin. Dans ses bras s'entassent un manuel en métamorphose, quelques parchemins libres et la dernière lettre qu'elle avait reçu ce matin-même. Envoyée tout droit depuis le continent américain, le cachet du MACUSA s'y devine aisément. Son père ne faisait jamais les choses à moitié et s'appliquait toujours à ce que tout soit aussi parfait et millimétré tel qu'il le voulait, envoyer en lettre prioritaire quelques mots à son unique enfant tout fraîchement débarquée sur un tout autre continent que le sien allait de soi. Lui rappeler ce qu'il attendait d'elle figurait même comme la première chose dans l'ordre de ses idées. Si Max n'avait pas la moindre idée de l'identité de ceux auprès de qui son père voulait qu'elle cueille certaines informations, c'est en reconnaissant la silhouette d'un étudiant en particulier que ses pensées se détachèrent de leur premier sujet. Ses pas ralentissent et ses doigts se raffermissent contre les affaires qu'elle tenait, Max étudiait le brun dans le tableau presque parfait qui s'affichait devant elle. Surplombé de l'une des arches de la cour de métamorphose, il est penché en direction d'un objet qu'elle reconnaît aussitôt et un léger sourire en coin creuse l'une de ses joues. Il n'avait rien d'innocent mais tout de malice et c'est pourquoi elle se fit la plus discrète possible avant de passer à l'action. Tout près de lui, Max tend la main et lui frappe l'épaule dans la simple idée de créer diversion, attrapant ensuite l'objet – le lui arrachant des doigts serait plus adéquat – son regard croise un instant l'étincelle de surprise parmi les iris brunes qui se relèvent vers elle. Alors la blonde décampe aussitôt, un rire lui échappant en sentant l'hébétement du serdaigle derrière elle avant qu'il ne la suive, elle réalise à ce moment précis qu'elle connaît bien moins le château et ses recoins que lui et est déjà prête à sprinter en direction du parc. « ça a l'air suuuuuu-per intéressant. » la blonde n'a pas le temps de pouvoir fouiller l'appareil à la recherche des derniers clichés pris mais insiste sur sa capacité à l'ennuyer. Elle qui ne connaît personne ici si ce n'est trois joyeux (à débattre) lurons rencontrés quelques jours plus tôt, une nuit précisément, aux souvenirs toujours présents même si certains se faisaient flous. Son impulsion n'était alors peut-être pas la meilleure façon de s'intégrer mais elle s'en fichait, passant sous l'une des arcades en espérant réussir à mettre le pied sur le gazon vert du domaine avant qu'il ne la rattrape. Parce que c'était évident qu'il le ferait, Max ne se leurrait pas, elle attendrait ce moment le regard rempli de défi et le sourire aux lèvres, entièrement divertie de ses pensées et de l'attention qu'elle aurait dû avoir sur son objectif de trouver le chemin de la volière. « oh, wow, mais tu prends des PHOTOS VRAIMENT COMPROMETTANTES.. » ajouta t'elle d'un air à la fois outré et amusé, haussant la voix dans le simple but de l'ennuyer un peu plus en lui inventant des passions secrètes. La réalité était qu'elle avait envie de découvrir qui était Leo, plus qu'elle ne l'assumait alors qu'elle s'était promis de ne pas trop s'attacher à ces idiots d'anglais.