THE MILKY WAY
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


.
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -22%
Acer Nitro QG241YM3BMIIPX – Ecran PC Gaming ...
Voir le deal
139.99 €


Bea
Bea
univers : wh blip.
you are my sadness and my hope F95bd1d513ef6a082a12abdc82c65a127d9834f1

multi-comptes : james, frank, ruben, narcissa, theo, seamus.
époque : cinq ans après le blip.
relationships : you are my sadness and my hope 3f1dde03b5e3bfcf9d9a48d4ae6a6686dd691369
you are my sadness and my hope Adde3891f54016fa38ddb7adaa23e3aa
you are my sadness and my hope 86f7594a4c25dc89dbffa686e7e2f9c3
you are my sadness and my hope 4784905a8afd9991f9ec923077618a149f8d9c69
you are my sadness and my hope 0e135e0e4da22d2a07165bbc11a2098a
mood actuel : i've always liked to play with fire and i'm gonna burn them all.
you are my sadness and my hope 8876786d859503315b7366e3894fc5399205d414
you are my sadness and my hope 134e3b4d8167c1d77f8b2bb64c1ade09823f9dde

you are my sadness and my hope Wandamaximoff-scarletwitch
you are my sadness and my hope 6356ff4b902fadf868aa651d924660baa4ac4c56
you are my sadness and my hope Bb6afd73ebdcc4992b7bf37ceef0cc1a30ecb275
La terre semble gronder, elle gémit d'avance de ce qu'elle est prête à récolter, sang des ennemis, des corrompus et bientôt des oubliés. Ceux qui n'avaient plus leur place dans le nouveau monde, qui ne la méritaient plus si même l'avaient-ils mérité un jour. Le Royaume-Uni sorcier morcelé en clans, empire perdu aux mains de ceux qui sont restés et ont été acculés, enfermés à leur dépends. Il s'agit peut-être de leur faute, peut-être pas, toujours est-il qu'ils semblent tous y avoir leur place contrairement à ceux qui ont disparu. Bea avance d'un pas déterminé et rempli d'autorité au point culminant qui surplombe le paysage presque désertique, qui a tant souffert par le passé, de ce qui avait été un jour une grande prairie verdoyante à perte de vue. Trois hommes se positionnent derrière elle et s'entretiennent à voix basse en attendant les directives. Habillée d'un long manteau de cuir noir, ses longs cheveux roux retombent sur son dos, il s'agit possiblement de ce qui lui reste de plus emblématique à celle qu'elle était avant et celle qu'elle représente aujourd'hui. Sa chevelure de feu et ces flammes qui crépitent au sein de son regard, plus dangereuses, destructrices pour d'autres et parfois aussi pour elle-même. Bea n'était plus la même depuis des années et chaque bataille lui enlevait une part de son humanité, c'était le destin qu'elle avait accepté, qu'elle pensait être le sien. Ses sourcils sont froncés et son regard d'un bleu glacé balaie l'étendue face à eux, son escadron parfaitement aligné, celui du clan allié au sien pour cette journée particulière, à un tournant important pour leur survie en ces terres hostiles. Elle pensait aux morts que cette terre accueillerait, à tous ceux qu'elle a déjà supporté. Parce que ce lieu avait déjà été éprouvé par d'autres batailles comme celle qui s'amenait, d'affrontements inévitables entre ceux qui étaient restés et qui par l'instinct le plus vil de l'Homme cherchaient à posséder le plus de pouvoir possible. Bea s'était déjà battue ici bas et sa brûlure demeurait le souvenir laissé aux survivants. A ce souvenir, ses flammes se réveillent, crépitent au bout de ses doigts et forment même le début d'étincelles qu'elle maîtrise pourtant bien mieux qu'avant. Elle était passée pour un monstre à l'époque, pour la sauveuse. De tout un clan et une contrée mais bien le contraire pour l'autre ayant essuyé tant de pertes dans le feu mortel qui en avait emporté bon nombre, coupables comme innocents. Des mois avaient été nécessaires pour s'en remettre, se soigner, découvrir de nouvelles limites à son esprit baignant désormais entre la violence du poids de sa culpabilité et le prix du devoir inévitable qu'on n'a cessé de lui légitimer. Les baguettes sont rares, un don comme celui de Bea est une aubaine pour les clans, un atout inestimable pour ceux qui pourtant méprisaient les sorciers qui ne savaient pas contrôler leur magie à la perfection dans l'ancien monde. Amusant était de se rendre compte qu'ils étaient désormais ceux qui savaient le mieux performer la magie sans baguette, plus émotionnelle, plus vivante et dangereuse. Beaucoup s'y perdaient sans réussir à en contrôler sa puissance libérée, d'autres réussissaient et surpassaient toutes les attentes, parfois même à leur propre détriment et celui de leur compas moral. « We're ready. » le visage légèrement penché vers son épaule afin d'interpeller ses bras droits, elle n'était pas décisionnaire du clan auquel ils appartenaient ni prétendante au rôle, Bea employait son énergie et ses compétences aux combats, à la défense comme à l'offensive et si les titres ne s'offraient pas officiellement entre eux, Bea ne savait pas entièrement si elle était fière d'être la seule femme à cette haute position stratégique. Le prix était lourd à porter, mais n'était-ce pas une question de destin ? Cet autre monde dans lequel ils étaient tous désormais, hantés par les fantômes du passé impossibles à oublier, elle le voyait comme une forme de purgatoire à défaut d'avoir été accepté de part et d'autre des portes à la destination finale. Zone grise où presque tout était permis, où le bien et le mal s'effacent, seuls restent certains échos de leur vie d'avant, de l'honneur, des principes, de qui ils étaient avant tout cela. Mais qui était-elle désormais si ce n'était l'enflammée, le Dragon, celle qui en avait tué tant, celle qui en avait sauvé tant. Qui était-elle sans Willow, Warren, Jax, sans Callum, qui était-elle sans Caïn. Plus rien, seulement une flamme éprouvée et dangereuse attendant de connaître le jour où elle finirait par s'éteindre pour de bon.

La communauté sorcière ne ressemble plus à ce qu'elle était, réduite à l'état d'humains aux compétences hasardeuses, il n'y a pratiquement plus de baguettes, de loyauté, de contrôle, la magie s'échappe, se confond, s'oublie pour des armes plus moldues et des anciens temps. Les fusils ne sont pas assez nombreux pour le champ de bataille, l'ancienne noblesse se pare de son arrogance pour loger des épées dans les mains de ceux qui se pensaient purs et qui ne sont pour la plupart plus rien. De rares réussissent à contrôler leur magie sans baguette de façon à s'en servir, d'autres s'y sacrifient en la laissant prendre le pas sur eux et les rendre dommages collatéraux d'une cause qui n'en est pas vraiment une. Il n'y a plus de sublime, de parades parfaitement exécutées, les mouvements sont flous, les instincts bestiaux, le sang jaillit des carotides tranchées, l'épée peine à se retirer des corps lacérés et on gémit, on souffle à travers la souffrance qui s'entend de part en part. L'humain fait mal à l'humain au nom de libertés imaginées alors que la vérité est une prise de pouvoir et de territoire, de cette envie de violence et de guerre pour combler la rage qui vit en chacun d'entre eux d'avoir été oubliés, de ne pas avoir disparu eux aussi il y a cinq ans, nourrir cette injustice qui leur nourrit l'âme d'une violence à laquelle ils n'arrivent pas à s'habituer. Ils sont sans le moindre doute l'un des pires aspects de ce que l'ancien monde a laissé pour héritage, le plus décevant de ce que le nouveau offre comme spectacle à ceux restés à la bordure extérieure et les ayant oublié. Et Bea reste au point culminant surplombant la bataille, elle regarde silencieusement ses hommes qu'elle pourrait confondre avec ceux des clans adverses. Il ne s'agissait pas que d'un simple affrontement mais bien l'un de ceux qui verraient un véritable tournant se mettre en place. Elle ne savait même plus si elle y participait pour leur liberté, leur pouvoir ou tout simplement par habitude car le devoir n'était pas sa loyauté, elle ne vivait plus pour personne Bea, pas même pour elle-même. Ame habitant ce monde et refusant de mettre fin à ses jours tant que cette infime étincelle en elle perdurait, elle l'avait oublié même si c'était ce qui lui permettait de rester envie encore aujourd'hui. Elle attendait alors, qu'un jour tout s'arrête, que le sang qui coulera sera pour de bon le sien. Que tout s'éteigne, dans sa tête ces pensées qui la torturent, dans son corps toutes les douleurs qu'elle a pu accumuler, dans son cœur la souffrance de la perte des êtres aimés et qui un jour lui offraient une raison de vivre et d'aimer la vie.

La flamme jaillit, se promène entre les corps transpercés et gémissants, elle se confronte à ceux qui viennent tenter de l'éteindre contrairement à ce que profondément elle semble attendre. Elle brûle et laisse la cendre se répandre derrière elle au fil de son avancée, teinter le bout de ses doigts. Son maquillage sombre et de rouges nuancés ajoute à cette aura qui semble émaner d'elle uniquement lors de ses mouvements les plus hâtifs, comme si elle s'efforçait à nuancer encore sa magie, ces étincelles qui crépitaient le long de ses bras et jusqu'aux creux de ses mains. Elle touche ceux qui l'attaquent et les brûle, calcine la peau atteinte et caressée par la mort à l'endroit où elle appose son empreinte. Ils se souviendront d'elle à jamais, si ils en ressortent vivant. Sa réputation la précède et lui permet de ne pas se confronter à bon nombre de ces faux vaillants, la légende dit même que si on l'attaque de dos un phénix apparaîtra pour leur arracher les yeux. Il n'y a pourtant rien de vrai et elle le sait Bea, qui reste prudente, fondamentalement humaine, sorcière ayant oublié les fondamentaux pour seulement se servir de son énergie, ses émotions afin de réveiller l'élément qui a toujours crépité en elle, ce feu destructeur qui aujourd'hui est également la seule façon pour elle de ressentir un peu de chaleur dans son être entier glacé par l'absence de sens, de ceux qui manquent. Aucun phénix n'apparaîtra pour la protéger, son feu ne lui est pas offert par une quelconque divinité, elle n'est pas mieux qu'eux, seulement éplorée et perdue d'une façon qui active sa magie et qui peut la rendre redoutable. Mais elle n'oublie pas qu'elle peut à tout moment mourir par ces mêmes flammes qui semblent faire peur à ses ennemis, dont se sert son clan. Elle n'appartient à personne Bea, son don n'est pas proprement le sien, il la contrôle plus qu'elle ne le contrôle, est-elle même encore Bea ?

C'est en croisant un regard en particulier au sein de cette bataille qu'elle réalise qu'elle l'est toujours. Il n'est pas lui, mais aurait pu, partage son ADN. Ces mêmes yeux marrons qu'elle a un jour tant aimé, le noir jais d'une chevelure bouclée où elle aimait glisser ses doigts. Et elle a mal, par Merlin qu'est-ce qu'elle a mal lorsqu'elle le voit. Il lui rappelle ce qu'elle a perdu à jamais, il lui rappelle que cette vie d'avant a existé, qu'elle a vécu, qu'elle a été heureuse un jour, mais aussi qu'elle a tué, qu'elle a brûlé, qu'elle n'est plus la même, qu'aujourd'hui elle ne mériterait même pas son amour. Marcus se tient à quelques mètres d'elle, lui aussi a du affronter la nouvelle réalité, s'adapter, devenir quelqu'un d'autre et pourtant, il y a toujours ce sentiment familier qui s'éveille en elle lorsqu'elle le voit. Il pourrait lui faire tant de bien mais il la déchire, la brise un peu plus à chaque seconde où son regard se pose sur lui. Il n'est pas l'ennemi, ne l'a jamais été. Son clan et le sien ont failli l'être mais Bea avait insisté pour l'éviter et elle sait qu'il en avait fait de même. Marcus se battait avec grâce et volonté bestiale à la fois, violent comme il le désirait, mené d'un honneur qui le sauvait de chaque geste de trop. Elle avait l'impression qu'il y croyait encore, qu'il survivait mieux à tout cela qu'elle qui ne faisait qu'attendre sa fin sans la provoquer. Peut-être avait-il trouvé un sens à tout ça. Ils avaient passé quelques temps ensemble à rechercher celui qui les liait et les lie toujours d'une certaine façon, ils s'étaient fait mal à espérer, à se détester, à le chercher. Mais n'étaient-ils pas aujourd'hui ce qui ressemblait le plus à la notion de famille pour l'autre ? C'est par leur alliance qu'aujourd'hui ils se battent côte à côte, qu'il la rejoint pour se positionner à ses côtés. Mais elle le voit lui, à travers Marcus. Ses épaules, sa carrure, sa façon de la protéger sans le dire clairement. Une part d'elle encore en vie se brise un peu plus. Elle secoue la tête, il s'agit de Marcus, non pas de Caïn. Sur son avant-bras une longue coupure perlant d'un carmin dont la nature n'avait aujourd'hui plus aucune valeur et sa main repose dessus un instant afin de la lui cautériser par la chaleur incandescente de sa main. Elle ne remarque pas qu'elle est tout autant blessée, mais ils n'ont pas le temps de s'en soucier. La bataille continue de faire rage autour d'eux sans savoir pour combien de temps encore, ils peuvent à tout moment confondre leurs alliés de leurs ennemis, des éclats de voix et de sangs qui jaillissent, déchirent les tympans.

Puis le temps d'un instant qui semble pourtant durer une éternité, plus rien. Plus de douleur, plus de cris, plus de sang, plus de vie, un blanc intense et pour seule pensée une incompréhension totale. Le vide face à eux qui les aveugle et les pousse à clore leurs paupières sous la violente douleur qui agresse leur rétine, ils sont sonnés au point qu'un long sifflement aigu s'entend à leurs oreilles. Elle n'entend pas son propre gémissement de douleur, ne remarque pas que durant ce long instant elle ne semble pourtant plus rien ressentir de cette tourmente qui était la sienne depuis des années. Bea se sent nue, vulnérable et à la fois libérée de ses affres. Et soudain, le retour à la réalité, sans le bruit des épées ou des explosions. La fumée déjà présente avant hante les lieux avec une odeur de chair brûlée et abîmée mais rien d'autre ne semble différent à première vue. Il lui faut papillonner des yeux pour réussir à correctement y voir à nouveau, elle ressent à nouveau tout le poids pesant sur sa poitrine qui s'était envolé durant ce moment pénible, elle est à nouveau sa pire version. Elle a mal au ventre d'une appréhension qui ne l'avait pas autant torturé depuis un long moment, ses instincts s'éveillent, quelque chose semble clocher. Bea se demande qui a bien pu déployer une magie aussi déstabilisante et puissante, elle réalise alors que le champ de bataille n'est plus le même. S'il est toujours aussi éprouvé par les conséquences du combat, de nouvelles personnes s'ajoutent à celles déjà présentes, vivantes comme mortes. Habillés d'une façon qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps, ses yeux se plissent afin d'embrasser du regard tous les détails qu'elle peut noter à leur sujet. Ils sont effrayés lorsqu'ils comprennent où ils sont, ils ne sont pas aussi sales par la terre et la sueur qui les recouvre eux et plus que ces traits vaguement familiers réveillant une partie de sa mémoire enfouie, ils ont des baguettes. Alors son sang ne fait qu'un tour, Bea en tire de rapides conclusions comme d'autres. « CE SONT CEUX DE L'EXTERIEUR » mais cela n'avait aucun sens qu'ils apparaissent en plein affrontement en ayant l'air aussi désespéré, pourtant, personne ici dans le dôme n'était comme eux à présent. Ils ressemblaient à leur passé. Et Bea s'avance entre ses hommes et les autres, observe les visages comme bien d'autres. Son prénom s'entend dans un écho qu'elle n'écoute pas vraiment mais par instinct, son regard se tourne vers Marcus. Ensemble, ils entendent à nouveau son prénom énoncé. Ses sourcils se froncent, elle a l'impression d'être passée dans une toute autre réalité, de ne pas réussir à réaliser ce qu'il se passe, peut-être ne le désire t'elle pas, peut-être est-ce trop brutal pour le si peu d'espérance et de force qu'il lui reste.
Pourtant ils le voient soudain, à quelques mètres d'eux.
En parfaite réplique du souvenir qu'ils avaient de lui. Son sang ne fait qu'un tour et Bea a l'impression de soudainement ne plus réussir à respirer, incapable de regarder autre chose que le visage de celui qui détenait son cœur à jamais, cette dernière partie vivante en elle en qui elle n'accordait pas sa confiance aujourd'hui. « No. » parvient-elle à murmurer dans le peu de souffle lui restant, une main sur son ventre alors que son corps entier est éprouvé par son apparition, sa réalité. Cela ne pouvait pas être vrai, pas après cinq ans, pas même si ça avait été au bout d'un an ou de dix. Caïn avait disparu tout comme la majeure partie de la population, tout comme Willow. Caïn n'était plus des leur, n'avait pas sa place dans ce dôme, dans cette vie. Cela ne pouvait pas être lui quand bien même la regarde-t'il à cet instant de la même façon qu'il le faisait avant. Elle refuse de le croire, comprend alors ce qu'elle désire pour justifier sa présence, la même croyance que certains autres autour d'eux. Ruse qu'elle n'acceptait pas, qu'elle ne souhaitait même pas comprendre dans sa réalisation, qu'il ait s'agit d'un métamorphomage puissant ou d'une potion particulièrement vile, elle n'est plus rien Bea à cet instant précis, semble un peu plus brisée à chaque pas qu'elle amorce en sa direction. Et ses flammes s'éveillent en même temps que sa colère ne la consume, lui léchant d'abord les doigts sans jamais la brûler, puis accompagnant le bas de son manteau et se répandant en traînée derrière elle à son avancée. « you are dead. » comme une promesse et non pas une supposition du passé, sa voix qui vrille car sa gorge se resserre par les détails de cette copie conforme de son âme sœur face à elle qui se précisent à mesure qu'elle s'approche de lui, Bea qui arque son bras et envoie une boule de feu dévastatrice en sa direction qu'il esquive. Persuadée qu'il s'agissait d'un piège, d'une façon de finir de la rendre folle, peu certaine de réussir à rester saine mentalement après cela.

« LET ME KILL HIM » rugit l'ancienne lionne qui semble bien plus en vie en cet instant qu'en ces cinq dernières années, animée par la colère qui embrase son être entier face à ce piège qu'on leur tendait. Seulement Marcus s'est interposé et fait barrage entre elle et celui qui ose prétendre être son frère. « IT'S NOT HIM, IT CAN'T BE. » ajoute t'elle en vissant son regard à Marcus. Elle est persuadée ne pas être capable de tenir plus de dix secondes à observer le visage de Caïn sans mourir, c'est au regard du frère, de celui qui avait été une forme de pilier sans l'être ces dernières années qu'elle se raccroche. Pourtant, Marcus la trahissait aujourd'hui et une chose était sûre, il ne devrait pas tester sa patience et clémence aujourd'hui et en ces circonstances. « you should know it's not a good thing to get in my way. » menace adressée autant à Marcus qu'à l'imposteur, ses flammes s'éveillent en même temps que la bataille reprend son court autour d'eux et viennent lécher le sol tout près du seul Flint encore en vie puis l'épaule du menteur protégé. Dans un combat mené entre elle et Marcus, Bea profite d'une brèche pour prendre l'ascendant et s'approcher du faux Caïn en plaquant sa main directement sur sa gorge. Cela a l'effet d'aussitôt faire arrêter les mouvements de Marcus et leur combat inutile à ses yeux. « i've always liked to play with fire » Sa position est loin d'être stratégique parce qu'elle est obligée d'affronter son regard et ses doigts se resserrent sans encore l'étrangler, une part d'elle est incapable de le tuer. Elle s'effondre face à la réplique parfaite de son visage, du brun tant aimé de son regard profond et sincère. L'autre est rugissante de le faire au plus vite, elle l'intime à la violence, à la vengeance, à l'urgence de s'en libérer ou de mourir. Ses doigts libres éveillent des flammes qu'elle sait dévastatrices et qu'elle approche de son visage, Bea veut voir la peur s'emparer du regard de l'imposteur avant qu'il ne meurt. « last chance to show me your true face. » avant qu'elle ne le détruise de tout son être alors que la réalité était que même son feu le plus puissant n'était à la hauteur de la douleur qu'il réussit à lui infliger en la regardant de la façon dont il le faisait.
Caïn Flint
Caïn Flint
univers : wh/wh blip.
you are my sadness and my hope Tumblr_pvblw9Easq1xt8jnpo6_r1_540

relationships : you are my sadness and my hope Bfd5315cc3640888d3483251a055a08984cc650e
you are my sadness and my hope


En une seconde, elle avait disparu de son champ de vision. Un battement de cil, c’était tout ce qu’il avait fallut au monde pour basculer dans une autre dimension, ce dont Caïn n’avait pas encore conscience. Comment le pouvait-il quand il avait seulement eu la sensation d’être aspiré, de la même façon que lorsqu’il transplanait – ou presque – et qu’en rouvrant les yeux, tout avait changé. Il n’était plus chez lui en train de rire avec celle qu’il avait épousé des années plus tôt contre l’avis de tous et surtout de sa famille, puriste jusqu’à la moelle, sang jugé souillé et obscène par des sorciers qui ne pouvaient voir au-delà de leurs convictions quand lui avait remis tout en question pour elle, grâce à elle. Il n’était pas fier d’avoir laissé ses principes par amour plutôt que par bon sens dès le début, admettant sans mal qu’il avait été stupide de croire aveuglément à ce qu’on l’avait forcé à penser depuis son plus jeune âge mais Bea ne lui en avait pas tenu rigueur finalement et c’était tout ce qui comptait. Il avait été difficile de faire face à tous ceux qui n’acceptaient pas leur union pourtant ils l’avaient fait, ensemble, et leur relation en était ressortie plus forte encore. Il bénissait tous les dieux d’avoir une sorcière si belle et courageuse à ses côtés qui ne manquait jamais de le soutenir et, dans un autre registre, de le surprendre. Il pensait donc retrouver la jolie rousse après ce moment d’absence qui n’avait pas duré, ce petit tour que semblait lui avoir joué son esprit cependant, ce qui se dressa devant lui n’avait rien du tableau idéal dans lequel il était encore il y a quelques minutes.

Dans ses yeux bruns se lisait facilement l’étonnement, celui de ne plus être au même endroit, ni entouré des mêmes personnes bien que ce fait, il le devina plus qu’il ne le vit. Fumée empêchant sa vue de fonctionner correctement et lui obstruant les voies respiratoires, Caïn dut plisser les paupières pour tenter de voir quelque chose mais les cris autour de lui alertèrent suffisamment son corps et son instinct de survie pour qu’il trouve de quoi se cacher, toujours dans l’incompréhension totale. Où était-il et surtout que se passait-il autour de lui ? Le chaos pensa t’il d’abord en voyant les flammes encercler un groupe de sorciers qui, baguettes à la main, ne réussissaient pas à éteindre ce feu provoqué par une magie qui, sur le coup, lui parut beaucoup plus puissante et sombre qu’un simple incendio ; et n’annonçait rien de positif. Des sorciers attaquaient quand d’autres se défendaient avec force et combativité, pensée se répétant dans sa tête jusqu’à ce que l’évidence lui frappe aux yeux : il se trouvait actuellement dans une zone de guerre. Dans d’autres circonstances, Caïn aurait pu croire à une blague et il aurait même plaisanté en comparant la situation à ces jeux vidéo moldus que Bea et Willow lui avaient fait découvrir il y a des années, ceux où les personnages principaux devaient se battre pour leurs vies en utilisant des armes que le Flint n’avait jamais entendu parler avant ; pistolets et fusils qu’il avait qualifié d’inutiles face à son bois de prunellier capable d’envoyer au tapis n’importe qui. Mais ce à quoi il assistait n’avait rien d’une blague et si Fleming – Finnigan – était bien du genre à créer une plaisanterie aussi sournoise, le sortilège de découpe s’écrasant sur son avant-bras termina de le convaincre que tout ça était réel. Il n’était pas dans un jeu, les blessures n’étaient pas factices et il se douta que les corps au sol ne faisaient pas non plus semblant. L’image lui déclencha un haut-le-cœur et il prit une grande inspiration pour se calmer. Mais tout était concret et cet autre univers n’était pas vraiment autre, il était le sien et s’il ne bougeait pas, il y avait fort à parier qu’il finirait mort ou asphyxié.

Il ne devait pas se laisser le temps de réfléchir, pas maintenant, alors Caïn se leva et opta pour une position défensive en façonnant son plus beau protego à la recherche d’un indice, un détail lui permettant de savoir pour qui il se battait mais surtout contre qui. Parce qu’une guerre opposait forcément plusieurs camps et il ne pouvait déterminer qui attaquer. Il n’avait rien d'un soldat et ce fait contrastait avec la plupart des combattants autour de lui, de quoi l’amener à se demander comment est-ce que c’était possible. Son monde n’avait pas connu de conflit suprême depuis Voldemort et à l’époque, il n’était qu’un enfant alors peut-être qu’il était un assez bon sorcier pour rivaliser avec les méchants – se rappelant presque le club de duels et les conseils, étonnamment utiles, de son ancien directeur de maison – seulement le Flint n’était ni de retour à Poudlard sur les bancs de l’école, ni même en train d’initier un affrontement avec son frère, celui-ci qu’il avait mis du temps à pardonner pour ses erreurs. Penser à Marcus lui faisait irrévocablement songer à sa famille, non pas ses parents qu’il abhorrait depuis longtemps, mais celle qu’il avait choisi de construire avec Bea. Elle était sa famille, la seule qui comptait vraiment. Son palpitant rata un battement à cette pensée et machinalement, il tourna la tête pour la trouver, sa bien-aimée. Elle devait être là, pas vrai ? La rousse était encore avec lui quelques minutes auparavant après tout, il était logique qu’elle se trouve à ses côtés. C’était là sa place pour l’éternité – et même encore plus. Seulement il ne vit pas la chevelure flamboyante de son âme-sœur, ni les yeux azurs dans lesquels il ne cessait de plonger depuis le premier jour et la panique s’empara de lui à une vitesse fulgurante. « Bea ? » s’entendit-il murmurer pour commencer puis répéter chaque fois un peu plus fort jusqu’à crier à pleins poumons. Elle devait être là et pourtant, il priait pour qu’elle n’y soit pas. Il voulait qu’elle soit chez eux, en sécurité, plutôt qu’ici à envoyer et recevoir des sorts pour une cause dont il n’était même pas encore conscient. Il se souvenait des prophéties annoncées les mois derniers, des chuchotements dans les couloirs du ministère et dans les rues du chemin de traverse mais ça ne pouvait pas être ça, si ? Incapable de penser à autre chose que Bea, le prénom courant sur ses lèvres en même temps que ses jambes qui le conduisaient où il ne savait, Caïn s’arrêta net quelques secondes plus tard – ou peut-être s’agissait-il de minutes – en voyant le visage familier de sa compagne. « Love ? » Cette fois le surnom mourut sur ses lippes quand elle approcha parce qu’il aurait voulu se jeter dans ses bras, la serrer contre lui mais que quelque chose le retenait. Pas une force invisible ou une barrière magique mais une sensation étrange au creux de son estomac, au creux de son cœur, qui le poussa à reculer d’un pas au lieu d’avancer vers elle. Son regard n’était pas celui de sa Bea, il en aurait mis sa main à couper. Il y avait aussi les flammes qui sortaient de ses doigts et cette tenue qu’il ne reconnaissait pas. Elle ne portait pas ses vêtements lorsqu’ils avaient été séparés, il en était persuadé. Elle était Bea pourtant, sa lionne incendiaire, la plus belle rousse qu’il avait jamais vue, celle qu’il aimait à en perdre la raison, ou ne l’était-elle plus ? Son organe vital se retourna dans sa poitrine au moment où elle lâcha ses premiers mots et il ne sut quoi dire, quoi faire. « Non… » Non, il n’était pas mort mais son cœur, lui, se faisait visiblement malmener. La boule de feu lancée par la née-moldue le frôla parce que ses réflexes lui permirent de l’esquiver un minimum cependant, voir la haine dans les iris de sa moitié suffisait à le tuer de l’intérieur. Elle l’avait attaqué et jamais il n’aurait pu croire que ce jour arrive. Il ouvrit la bouche pour rétorquer quand la voix de Bea retentit à nouveau pour lui proférer une menace de mort. Il avait du mal à respirer, Caïn, à imaginer la probabilité de cette scène, plus encore quand Marcus s’interposa entre le couple. Son frère, dans le même état que la jeune femme, loin de l’apparence propre et soignée de Caïn, tel qu’il l’avait toujours été. Il ne comprenait pas, il ne comprenait rien, et il en était frustré. « Marcus ? What the fuck is going on in here ?! » Il avait raté un épisode sans réaliser qu’en vérité, il avait raté des années complètes. Bea et Marcus engageant un combat, il tenta de lever sa baguette pour les séparer mais autour d’eux, les bagarres reprirent et il dut se protéger de maléfices jetés sur lui. Tellement concentré, le Flint ne vit pas la sorcière atteindre son but – lui – et il se retrouva bien trop rapidement avec l’une de ses mains enroulée à sa gorge, le garçon retenant à peine des frissons. Instinctivement, ses doigts s’accrochèrent aux siens sauf que la douceur manquait dans le geste de Bea alors qu’il sentait la froideur contrastant avec les flammes qui la représentaient si bien et la suivaient apparemment partout maintenant. « Bea, what are you doing ? » La peur comme principale alliée, il ne la cachait pas, lui le fier et arrogant sorcier qu’il était pourtant. Il pensait certainement que répéter son nom serait assez pour la ramener à elle, la ramener à lui mais il se trompait. Elle resserra sa main et il se sentit faiblir, Caïn, physiquement mais surtout émotionnellement parce que l’amour de sa vie était en train de l’étrangler, qu’il ne lui restait qu’à serrer un peu plus pour le tuer et qu’en plus de ça, il était incapable de se défendre. Incapable de lui faire du mal. « Please, don’t » Et il ne suppliait pas souvent, le sang-pur, le moins possible, ce qu’elle savait parfaitement. « I’m… me, Bea, I swear. I’m alive » Il était vivant, comme elle, et c’était sans doute la seule chose dont il était sûr à cet instant. « I’m alive » Son regard ancré dans le sien, ses doigts qui caressaient les siens, tentative inespérée de l’apaiser au moins un tout petit peu. « Ask me anything. Ask me something I’m the only one to know if you want but… listen to me, please. I’m not an impostor, I’m your… » Le cœur serré, la voix cassée, il murmura un « I’m yours » convaincant et sincère. Il avait toujours été à elle et le serait jusqu’à la fin de sa vie, même si celle-ci devait s’achever dans deux secondes.
(c) mars + (c) tumblr/pinterest (crackgif)
you are my sadness and my hope
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
THE MILKY WAY :: the new world :: world gone mad-
Sauter vers: